Nous ne pourrions passer sous silence la responsabilité des partis et personnalités politiques dans l’islamisation galopante de l’espace public tant en Wallonie qu’à Bruxelles : elle est le fruit des renoncements, des calculs électoraux afin de capter les voix communautaires, d’une idéologie immigrationniste, de décisions et de lois votées dans les Parlements.
Le concept d’islamo-gauchisme s’est imposé dans le débat, français principalement, afin de dénoncer les acteurs politiques de gauche « draguant » ouvertement l’islam, jusque dans ses formes les moins démocratiques. La Belgique n’est pas en reste : pire, il existe bien des nuances d’islamo-gauchisme dans nos contrées.
L’islamo-extrême-gauchisme : perçoit les musulmans comme les nouveaux damnés de la terre : chez eux, le grand remplacement, c’est l’abandon du prolétariat au profit des disciples de Mahomet. Le PTB s’inscrit clairement dans cette veine et multiplie les déclarations enamourées à l’égard des musulmans en leur cédant tout… ou presque : il ne faudrait tout de même pas indisposer le régime chinois en dénonçant le génocide des Ouighours en Chine.
L’islamo-écologisme : entre l’écologie politique et l’islam, il n’y a pas que laa couleur verte faisant office de point commun ; Ecolo est probablement la formation la plus prosélyte en la matière, surtout depuis que Rajae Maouane en est devenue co-présidente ; c’est en effet le parti qui autrefois apportait un vent de fraîcheur lorsqu’il défendait les arbres qui a récemment désigné une femme voilée comme commissaire du gouvernement à l’Institut pour l’égalité entre… les hommes et les femmes.
L’islamo-socialisme : le PS fut sans doute le pionnier dans la chasse aux voix communautaires, dans la capitale belge et ses communes multiculturelles, quitte à fermer les yeux sur les candidats qu’il plaçait sur ses listes et leurs douteuses accointances (Frères musulmans, Loups Gris…) ; feu Philippe Moureaux était maître en la matière, faisant de sa commune, Molenbeek, la capitale mondiale du terrorisme (en France, il n’est pas rare d’entendre des formules telles que : « il ne faudrait tout de même pas terminer comme « Molenbèque »)
L’islamo-humanisme : les anciens du PSC doivent se retourner dans leur tombe, le cdH a remplacé les catholiques – ces vieux ringards, pensent-ils désormais-, ne pesant plus assez lourd dans la balance, par les musulmans ; coup de maître en matière d’islamo-gauchisme, les démocrates humanistes sont les premiers à avoir fait élire une femme voilée dans un hémicycle en Europe (ladite femme fut finalement exclue pour son incapacité à reconnaître le génocide commis par la Turquie contre les arméniens).
L’islamo-laïcisme : Défi a quant à lui remplacé les francophones de Bruxelles et de sa périphérie (le combat était perdu, sans doute) et, comme tout parti en état de mort cérébrale, malgré qu’il ait un philosophe à sa tête, joue de l’oxymore idéologique pour tenter de sauver sa peau : l’islamo-laïcisme, c’est clamer son attachement viscéral-indéfectible-intemporel à la laïcité pour le renier aussitôt dans le but de rester au gouvernement.